Education


Les Ecoles et L'Enseignement

A la fin du XIXe siècle, les habitants de Bteghrine commencèrent à s'intéresser à l'éducation. Les plus fortunés ont envoyéleurs fils à l'école évangélique Syrienne à Beyrouth, connue par la suite par l'Université Américaine.

Quelques-uns continuèrent leurs études supérieures aux  Étas Unis tel l'ingénieur Elias Assad El Murr. D'autres étudièrent les droits comme l'avocat Daybes El Murr le reporter du "Times" (journal anglais) et les avocats Khalil Akl Saliba et Afif Sawaya.

Les uns fréquentèrent l'école de baabdat. La majorité des habitants ne savaient ni lire ni écrire et le reste pouvait à peine "déchiffrer les lettres" comme on dit au village. Á la fin du XIXe siècle, des missions religieuses instituèrent des écoles  à Bteghrine. Les protestants dévancèrent les autres dans ce domaine en fondant des écoles en 1884 où l'on enseingnait la lecture, l'écriture et un peu de calcul. Les manuels utilisés étaient des textes de la bible intitulés "Al Sirage al Mounir" ansi que que le livre des cantiques. Cette école était la maison de Sadaka Tabcharani puis fut déplacée dans d'autres maisons et ne dura pas longtemps puisqu'elle fut fermé à la fin du XIXe siècle. Les habitants étant de majorité orthodoxe on fondé  en 1884 une école orthodoxe évincer la mission protestante. Tannous Rizk Sawaya et Ibrahim Abdallah Saliba y enseignèrent les protestants en fondant une école qui expira au début du XXe siècle. En 1882, le grand duc Sergius, cinquième enfant d'Alexandre II, César de Russie, fonda "La société Impériale Palestienne". Á sa mort en 1905, sa veuve Élizabeth Fiodororna, fille de Louis XIV, la succéda à la tête de cette société.

Le bureau de la société était à Nazareth au Palestine. Là, une école de formation d'instituteurs fut institué, dans le but de les envoyer dans toutes les écoles en Palestine en Syrie et au Liban. Quand au bureau central de la société, c'était à Petersberg en Russie. Elle s'intéressa aux villes et village à majorité orthodoxe, choisissait les meilleurs élèves  pour poursuivre poursuivre leurs études à Nazareth à Beit Jala en Palestine, même en Russie, pour faire des études supérieures, comme l'auteur Mickael Nouaymé de Baskinta. Étant l'un des plus grands villages du "Metn" avec une majorité d'habitants orthodoxes, Bteghrine eut la chance d'avoir deux écoles: l'une pour les garçons, sur les biens de l'église Saint Georges, l'autre pour les filles, sur les biens de l'église Saint Michael.

L'école Russe

L'école Russe
L'ancienne école Russe qui a devenu
une salle de recéption de l'église Saint Michael.

Les deux églises furent construites aux frais des paroisses et accueillirent les étudiants dans la première décennie du XX siècle, sous la responsabilité de Mr. Issa al Maalouli de la Bekaa west. Le programme d'enseignement comprenait les langues Arabe et Russe et le calcul. Lécole Russe resta ouverte jusqu'à la première guerre mondiale. L'enseignement ainsi que les livres et aures fournitures scolaires y étaient gratuits. Des dizaines d'étudiants en profitèrent et y apprirent parfaitement la langue russe plusieurs de ses étudiants revinrent pour y enseigner, par example Mr. Nemer Diab Saliba et Mr. Khattar Eid Harik. A sa fermeture ils instituèrent des écoles privées. A cette époque le salaire des instituteurs était insignifiant et souvent constitué de matières nutritives. Les manuels utilisés étaient les mêmes quauparavant "Al Siraj al Mounir" et "Les Cantiques".

Quant aux écoles privées qui succédèrent à l'école Russe et utilisèrent les mêmes bâtiments, se furent:

1 - De 1931 jusqu'à 1943, une école ouverte par M. Khattar Harik secondé par sa femme Mme Milia, dans un bâtiment des biens communs de l'église St. Georges.

2 - Au début des années 40, M. Sadka Tabcharani et sa soeur Nour instituèrent "l'Ecole Orthodoxe", à la place de l'école Russe. On y enseignait l'Arabe, le calcul et la musique Byzantine. M. Sadka oeuvra pour fonder un choeur pour célébrer les messes dans les églises. Nombreus de ses élèves chantent jusqu'aujourd'hui dans les églises de Bteghrine.

 L'évesque Philippe Saliba, Métropolite de l'Amérique du Sud, était l'un de ses élèves avant d'aller continuer ses études à l'école évangélique de Chweir.

3 - L'école Catholique: Dans les années 20 du XX siècle et dans un local voisin de l'éhlise Notre Dame, le prêtre de la paroisse installa une école primaire déplacée par la suite au  sous sol de l'église. Ses institueurs étaient le prêtre Nicolas Chammas Mme Nssibé Abou Absallah Sawaya.

Au début des années 40, les Soeurs Basiliennes Chweirites prirent la direction de l'école. Le bâtiment actuel fut construit en 1932 par l'évesque Bassilius Kattane, il fut utilisé comme église et école simultanément et demeure ainsi jusqu'à la construction de l'église actuelle en 1952, les classes occupèrent le sous sol seulement.

L'école Catholique

L'école Catholique
L'école Catholique
Dirigée par les Soeurs Basiliennes Chweirites.

En 1960, un bâtiment consacré aux soeurs s'éleva à coté de l'église. En 1963, on a construit trois salles sous la maison des religieuses puis d'autres s'ajoutèrent en 1980, on évacua les salles du sous sol de l'église. Ces salles se transformèrent en salles de reception. Toutes les classes se situèrent désormais dans le nouveau bâtiment école est primaire, accueuil environ 200 élèves et enseigne les matières du programme en langues arabe, française  et anglaise.

La première "Mère supérieure" qui dirigea l'école était mère Théodora Abou Haïdar en 1939. Elle Fut suivie par Mère Erémie Aoun, Mère Mélanie Hassouani, Mère Bernadette Kassis, Mère Marie-Joseph Farah, Mère Afrossinen Maalouf, Mère Madeleine Sarrouf, Mère Marie-Louise Sawaya et actuellement, Mère Marie Kassouf depuis l'an 1994.

L'École du Foyer Libanais

Fondée en 1963 par Dr. Michel Jamil Samaha (connu par Samir), elle occupait le rez de chaussée de sa maison, à côté de l'église St. georges. Lorsque le nombre des  élèves augmenta, il ajouta quelques classes au rez de chaussée de la maison de Mr. Chaker Haykal Saliba. Elle comprenait les cycles maternel, primaire et complémentaire. Cette école ne survécut pas longtemps.

L'École Orthodoxe ou l'école de l'Union Orthodoxe

Fondée en 1965 par Père Ibrahim Khalil El Murr, elle occupait le bâtiment contigü à l'église St. Michael. Elle fut sponsorisée par les activités de la troupe artistique de l'Union Orthodoxe, ainsi que par les cotisations collectées des élèves. La direction  était prise en charge par Mme. Marguerite Semaan El Murr la femme de Mr. Nicolas El Murr. L'école comprenait les cycles maternel et primaire. Le début des conflits Libanais en 1972 mit fin aux activités de l'école.

L'École Officielle

L'enseignement officiel début à Bteghrine en 1943. L'école occupait un bâtiment appartenant à l' église St. Georges: 4 classes, une salle de jeu, une grande salle qui servait comme préau pendant l'hiver et salle d'activités lors des fêtés.

Messieurs Khattar Eid Harik, Youssef Makhoul Saliba, Michel Youssef Akl Saliba, Bechara Sleiman Sawaya, Georges Gebrayel El Murr étaient premiers à enseigner dans cette école. Les directeurs qui en prirent la responsabilité sont: Youssef Makhoul Saliba, Emile bechara Sawaya, Michel (Samir) Jamil Samaha, Melhem Khoury, Ali Nazha, Ratib Kabalan Saliba, Tannous Semaan El Murr, Youssef al Sebaaly. Les élèves ont afflué de tous les villages voisins, (Khenchara, Marjaba, Chrine, Jouar) ce qui necessita l'ouverture d'un autre bâtiment consacré aux filles, à côté de l'église St. Michael. Melle Minerva Heykal Sawaya, Marie Melhem Saliba et Miss Miladée Mansour Saliba se succédèrent dans la direction de cette partie de l'école.

En 1959 on a introduit le cycle complémentaire, les deux écoles s'unirent et le bâtiment contigü à l'église St. Michael accueillit les élèves du cycle primaire et celui de l'église St. Georges accueillit les élèves du cycle complémentaire.

Mr. Michel (Samir) Jamil Samaha en était le directeur. On comptait 300 élèves environ dans les deux cycles. Les deux bâtiments n'ayant pas suffi, pas de cour, pas de laboratoire ni de bibliothèque il fallait à tout près contruire un nouveau bâtiment qui réponde aux exigences de l'enseignement moderne. Les efforts furent couronnés en 1967: Un grand immeuble se composant de deux ailes, l'une comprenait la direction, las salle des professeurs, un laboratoire et une bibliothèque. L'autre était formée d'un préau, d'une grande salle pour les activités et de deux étages où s'alignent dix classes bien éclairées.

L'École Officielle

L'École Officielle
L'École Officielle de Bteghrine,
pour les cycles élémantaire, complementaire et
Secondaire.

L'enseignement dans le nouveau bâtiment débuta en 1967 sous la direction de Mr. Ratib Saliba qui fut succédé par Mr. Tannous El Murr.
En 1980 on institua une école secondaire comme branche de l'école secondaire de Bikfaya. Son directeur, Mr. Khalil al Rayess organisa le cycle secondaire avec beaucoup d'enthousiasme et d'efficacité de sorte que l'école fit un essor remarquable. Les élèves des villages voisins affluèrent engrand nombre et les résultats des examens officiels témoignèrent du succès de l'école.
En 1986, les conflits que secouèrent la région et causèrent la fermeture des routes principales entre Bikfaya et Bteghrine empêchèrent le directeur (Mr. Khalil al Rayess) de parvenir à l'école, la direction fut transmise à Mr. Georges Gebrayel Saliba qui y resta pendant trois ans. Ensuite ce fut Mr. Tannous Semaan El Murr qui se chargea de la direction, de 1989 jusqu'à 1993. Lorsqu'il démissionna, ce fut Mr. Tanios al Sebaaly qui en prit la responsabilité. En 1994, une troisième étage fut ajoutée à l'école, ce qui facilita le passage de l'horaire nocturne du cycle secondaire à l'horaire diurne.
Ainsi, depuis 1994-1995 tous les cycles suivent l'horaire diurne. La bibliothèque et le laboratoire furent équipés par tout ce qui est nécessaire à l'enseignement efficace. A noter que l' équipement de l'école fut le fruit des activités théatrales que les élèves ont faites sous la supervison de leurs professeurs. Parmis les pièces qu'ils on présentées "Le malade imaginaire" et "Medecin malgré lui" de Molière, "Ebn Hamed" du poète Fawzi Al Maalouf.

Professeurs et élèves célebraient les fêtes nationales, surtout la fête de l'arbre, plantaient et distribuaient des plantes. Les cèdres à côté de l'école témoignent fièrement de ces activités.

Les Garderies

Le travail des femmes hors du foyer encouragea l'ouverture de deux garderies qui s'occupent des enfants.
Mme. Salwa Ibrahim Saliba fut la pionnière en inaugurant la première garderie au village au début des années 1990 sous le nom de poussinière St. Georges.

Garderie Poussinière St. Georges

Garderie Poussinière St. Georges
Garderie Poussinière St. Georges,
dirigée par Mme. Salwa Ibrahim Saliba

Après une dizaines d'années une autre garderie fut ouverte, sous la direction des Melles Patricia et Latifée Bechara G. Wehbé Saliba: sous le nom "Patylou".

Traduit de l'Arabe par Nahida El Murr.
Référence: "Bteghrine En Cent Ans" par Tannous El Murr

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